Les obsèques religieuses
Prendre contact
Lorsque vous apprenez le décès de l'un de vos proches, et si vous souhaitez que des obsèques religieuses soient célébrées, c'est l'entreprise funéraire à laquelle vous avez confié l'organisation, qui prendra directement contact avec la paroisse, pour fixer l'heure de la cérémonie.
Ensuite, c'est une équipe de chrétiens bénévoles formés à l'accompagnement du deuil, qui préparera avec vous la célébration proprement dite.
La messe ne fait pas partie systématiquement de la cérémonie religieuse.
Dans ce cas, une prière communautaire, appuyée sur les textes de la Parole de Dieu qui expriment l'espérance en la Résurrection, sera associée aux rites symboliques essentiels prévus par la liturgie (cierge pascal, eau bénite en souvenir du baptême, encensement du défunt).
Par principe, personne n'est exclu : ni les suicidés, ni les divorcés remariés, ni les enfants morts sans avoir été baptisés... Simplement, pour la vérité de ce qui sera dit, il importe de parler clairement de la situation avec le prêtre ou l'équipe qui préparera les obsèques.
La mort n'est pas une punition
Lorsque nous sommes confrontés au drame de la perte d'un être cher, surtout lorsque celle-ci est inattendue, beaucoup sont tentés de se révolter et de dire : "Qu'ai-je fait au bon Dieu pour qu'il me traite ainsi ? Pourquoi cela m'arrive-t-il ?
Cette première réaction est très humaine, parce qu'elle traduit notre manière d'être dans la vie "tu m'as fait çà, je te fais ceci". C'est l'attitude du "donnant-donnant" dans une relation de cause à effet. Mais Dieu, qui est l'infinie miséricorde, le Tout Amour, n'agit pas ainsi avec nous.
Mort physique et mort spirituelle
Aujourd'hui, nous savons bien que la mort physique n'est pas une conséquence du péché, en effet la mort physique est structurelle. Elle fait partie du cycle de la vie.
Comment alors comprendre les textes de la Genèse où Dieu prononce un jugement de mort à l'égard d'Adam : "parce que tu m'as désobéi, tu mouras".
La mort dont il est question est la mort spirituelle, et non physique. Celui qui se coupe de Dieu, se met à l'écart de la Source de Vie. La désobéissance à Dieu entraine la mort spirituelle, mais pas la mort physique !
Pour être rétabli dans la vie spirituelle avec Dieu, il faut regretter ses fautes, et revenir vers la miséricorde infinie et inépuisable. Dieu accorde toujours son pardon à celui qui le lui demande.
Toute vie est mortelle, et à l'échelle du temps cosmique, la durée totale de l'existence humaine n'est à peine que d'une fraction de seconde !
Ces considérations peuvent nous permettre de relativiser nos peines, même si elles n'en demeurent pas moins vives et réelles. Jésus lui-même n'a-t-il pas pleuré la mort de son ami Lazare, et celle du fils de la veuve de Naim ?
Pour le prophète Daniel, la mort représente un sommeil de la même nature que celui dans lequel nous tombons quand nous allons nous coucher le soir. L'étape qui suit la mort, c'est le matin de la résurrection.
Qui peut demandes des obsèques à l'église ?
Par principe, personne n'est exclu : ni les suicidés, ni les divorcés remariés, ni les enfants morts sans avoir été baptisés... Simplement, pour la vérité de ce qui sera dit, il importe de parler clairement de la situation avec le prêtre ou l'équipe qui préparera les obsèques.
Les honoraires pour la cérémonie religieuse des obsèques sont fixés par la conférence des Evêques de France.
Faire dire des messes pour les défunts
L'usage d'offrir des services et messes remonte aux débuts du christianisme et permet d'exprimer l'amour, l'amitié pour ceux qui sont partis en les confiant au Seigneur. Ils sont aussi le lieu de communion avec ceux qui nous ont précédés dans le Royaume.
Si vous avez offert "un service de prière" pour votre parent ou ami, ce sera pour notre communauté paroissiale l'engagement de prier pour celui ou celle qui vient de partir. Ces messes seront dites à son intention. La première sera célébrée le premier dimanche qui suit le jour des funérailles, à 11heures. Les autres seront célébrées plus tard, selon un calendrier qui est fourni à la famille en leur remettant la liste des services offerts.
En complément
La crémation
En France, pays de tradition catholique, le Concile Vatican II a, en 1963, admis la crémation comme rite funéraire possible, sous réserve que ce choix ne soit pas une décision contre la doctrine chrétienne, ni une remise en cause de la "résurrection de la chair".
Malgré tout l'Église privilégie clairement l'ensevelissement des corps, à la manière dont Jésus lui-même a été enseveli.
Les chrétiens font ainsi mémoire de la mise au tombeau du Christ dans le rite de l'inhumation ; ce rite rappelle que le corps, créé par Dieu, vient de la terre et retourne à la terre.
Car il n'y a pas vraiment d'autres lieux où l'on propose des rites autour de la mort. Et au moment de la mort, le besoin de s'inscrire dans une tradition ou une continuité, est important.
La célébration religieuse ne peut se faire qu'avant l'acte de crémation, en présence du corps du défunt dans un cercueil pour matérialiser la chair.
Il n'y a pas de rituel chrétien autour de la crémation, car la crémation est un acte technique.
Déposer l'urne à domicile n'est pas souhaitable, car cela peut perturber l'entourage et ne rendre plus difficile la séparation. La douleur est réactualisée en permanence.
L'urne placée au columbarium, à l'image de la sépulture au cimetière, permet à chacun, dans un lieu ouvert à tous, de se recueillir et de revisiter le défunt. Car une présence physique du disparu est nécessaire. Elle permet de se rattacher aux ancêtres et à un territoire défini et ancré. « Dans une société ordonnée, le mort doit être situé. Il ne peut errer ».
Disperser les cendres est souvent une volonté du défunt qui ne veut rien laisser derrière lui après sa mort. Mais que deviennent ceux qui restent ? Ils ont pourtant besoin d'un espace réservé à la mémoire.