4è dimanche de l'Avent - Année A
« Dieu sauve. Dieu avec nous. »
Frères et sœurs, depuis trois semaines, nous attendons,… Et voici que notre attente se précise… Un enfant est attendu…
Il nous reste 4 jours et nous y serons enfin ! L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à transformer notre attente en une bienveillante attention. Une bienveillante attention comme Joseph a eu pour Marie qui attend enfant…
Pauvre Joseph ! Le ciel lui est tombé sur la tête quand il a appris que sa fiancée est enceinte, mais, il sait qu'il n'y est pour rien !
Fake-news, intox, aurait pu penser Joseph s’il vivait aujourd'hui ! Car pour lui comme pour Marie, c'esst une chose bouleversante, extraordinaire que cette annonce d'un enfant qui vient de Dieu, pour venir à nous. Réalise-t-on ce que cela signifie ?
Dieu qui se fait « embryon » dans les entrailles de Marie ! Traduit en langue des Signes, voici ce geste … : « main montrant le ciel puis main qui descend vers l’abdomen).
Et ensemble, Marie et Joseph accueillent avec respect, la vie mystérieusement reçue, éclairés par l’ange qu’ils ont su écouter.
Marie est celle qui a rendu possible l’incarnation du Fils de Dieu, grâce à son « oui » à la fois humble et courageux.
Marie nous enseigne à saisir le moment favorable où Jésus passe dans notre vie, et où il nous demande une réponse immédiate et généreuse.
Et Jésus passe, comme il y a 2025 ans. Le mystère de sa naissance s’actualise aujourd’hui dans la liturgie.
Jésus qui a trouvé sa demeure en Marie, vient à nous à nouveau.
Chacun de nous, nous avons à faire de notre cœur, la plus belle des crèches, en répondant, comme Marie, avec un « oui » sincère, à l'appel de Dieu, de sa miséricorde, de son amour.
Oui Frères et Sœurs, le verbe s'est fait chair et Dieu a habité parmi nous. (Jn 1, 14)
Il a habité parmi nous … Mais, le laissons-nous, encore, habiter parmi nous ? La manière dont Joseph a répondu nous donne à réfléchir.
Quand Dieu nous appelle à vivre des situations que nous n'avons pas envisagées, imaginées, ou qu’il nous propose de relever des défis qui nous semblent être au-dessus de nos propres forces, n’avons-nous pas tendance à baisser les bras, à décliner l’effort demandé ?
Ou au contraire, faisons-nous d’emblée confiance pour mettre nos mains dans celles de Dieu et nous laisser guider, comme sait le faire un petit enfant ?
A quelques jours de Noël, savons-nous écouter la Parole de Dieu, pour lui dire « oui » et annoncer son amour autour de nous ?
En cette année jubilaire, en pèlerins d’Espérance, de nombreuses propositions nous ont été faites pour que nous puissions répondre en disant « oui » au Seigneur, en le mettant au centre de notre vie, comme nous le disons chaque dimanche en professant notre foi.
Certains d'entre-nous ont dit « oui », pour faire découvrir le vrai sens de Noël aux visiteurs de passage devant ou à l’intérieur de la cathédrale, ce week-end.
D’autres ont dit « oui » pour préparer les belles crèches dans nos 3 lieux de culte. Ces crèches inviteront les passants à s’arrêter, à découvrir quelques instants Jésus nouveau-né.
D'autres encore parmi nous, (ou tous j'espère !) ont répondu positivement à l’appel lancé il y a quelques semaines, à participer au Denier de l'Église pour lui donner les moyens de vivre et d’agir !
D’autre encore, disent « oui » tout au long de l’année, tels les sacristains, les accueillants, les catéchistes, les coordinateurs de mission, et tout récemment, les « CLÉOPHAS », 'anges gardiens' des nouveaux baptisés, des re-commençants, des catéchumènes etc. Et il y a aussi, les servants d'autel et servantes d'assemblée, et sans oublier tous ceux et celles qui travaillent dans la discrétion pour que la paroisse soit bien vivante.
A quelques jours de Noël, semons donc ces graines d’Espérance par nos « oui ».
Comme entendu dans la 2ème lecture, Saint Paul écrit « Pour que son nom soit ''reconnu'', nous avons reçu par lui grâce et mission d’Apôtre, afin d’amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes, dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés. »
Non seulement il est parmi nous mais en étant parmi nous il nous apporte le salut, il nous sauve.
Le salut, c'est un beau nom, ce même mot que nous utilisons pour nous souhaiter le bon jour ! Nous envisager, nous reconnaître début de tout échange. Sûrement, au début de cette célébration Eucharistique, nous nous sommes salués par un geste, un regard, une attention à l'autre, une « re-connaissance » !
Aujourd'hui, à notre tour de répondre par notre « oui » pour prendre part à l'annonce de la venue de Jésus, Emmanuel, du Fils de Dieu et de sa présence dans le monde.
Chacun, chacune d'entre nous a à témoigner de la joie de vivre avec le Christ, c'est notre mission de baptisé. Sachons être à l'écoute des appels que le Seigneur nous envoie, même s'ils peuvent nous déranger, nous interroger.
Comme Joseph, après avoir discerné ce que Dieu attendait de lui, il est encore temps de nous réveiller, n'ayons pas peur de nous impliquer dans la mission de témoignage, la mission qui nous est confiée.
A quelques jours de Noël, puissions-nous accueillir cet Emmanuel, Jésus le Christ, fils de Dieu de tout notre cœur, en nous rendant disponible pour accomplir tout ce qu'il attend de nous.
Venez divin Messie nous rendre espoir et nous sauver !
« Qu’il vienne, le Seigneur : c’est lui, le roi de gloire ! » Amen.
François Gouthe, diacre