Artificielle ou naturelle ? Bonne ou mauvaise ?
Après ces vacances d'hiver, voici la reprise ce lundi. L'école : ce lieu des multiples intelligences (nous l'espérons) au service de nos enfants et de nos jeunes !
Celles et ceux qui étaient à la neige ou au soleil n'ont peut-être pas beaucoup entendu parler du Sommet international sur l'intelligence artificielle à Paris le 10 février dernier.
Un paroissien me demandait, il y a quelques jours : "Et l'Église, qu'en pense-t-elle ?".
La réponse peut être donnée à travers un texte de référence, publié le 25 janvier 2025 par le Vatican et intitulé : « Antiqua et nova »
Dans ce texte, tout en encourageant les progrès de la science, le pape met le doigt sur certains dangers de l’IA, si elle n’est pas au service du Bien Commun de l’humanité et si elle n’a
pas un minimum d’éthique.
Car soyons clairs ! Ce qu’on désigne par IA, ce sont de grosses machines entrainées par des programmes informatiques sophistiqués qui moulinent des quantités astronomiques de données pour répondre à des besoins pratiques dans tous les domaines de la vie professionnelle, voire même, à nos usages numériques les plus basiques. Mais ces machines ne pensent pas, ne créent pas, n’ont pas de ressenti, elles restituent uniquement des données à travers des modèles de langage qu’on leur a fourni.
Mais qui sont les concepteurs de ces modèles de langage ? Sont-ils au service de l’humanité dans sa globalité, ou seulement au service d’une puissance étatique, d’une puissance financière, idéologique ? C’est là qu’intervient la déontologie, car toute technologie aussi sophistiquée soit-elle, si elle est dépourvue d’éthique, de morale, de transcendance, deviendra tôt ou tard inhumaine et liberticide.
Qu’est-ce qui sera vrai derrière l’IA si elle n’est pas régulée avec sagesse pour le bien commun ? De fait, des enquêtes récentes ont mis en garde contre ce péril du faux et de la manipulation, induisant à court terme, une perte de confiance dramatique.
Saint Thomas d’Aquin, bien connu comme Maître de l'intelligence parlait en son temps d’intelligence naturelle, humaine, capable, malgré d'évidentes limites, de saisir ce qui la dépasse, y compris les réalités spirituelles… Une intelligence sans amour, sans empathie, sans éthique, est une intelligence froide et désincarnée. N'oublions jamais que Dieu a choisi de nous révéler son amour par l’incarnation de son fils Jésus. Gloire à Dieu, pieds sur terre !
Pour vivre cette rentrée, revenons donc à notre monde réel fait de relations concrètes, le seul véritable remède à certains pièges de l'intelligence artificielle.
Votre curé