Edito du 25 février 2024

LA  VIE  SPIRITUELLE

En ce deuxième dimanche de Carême, puis-je vous ofirir ces très belles lignes signées Père Bernard PITIAUD. Elles n'ont pas pris une ride !

« Nous voulons maîtriser notre vie spirituelle, nous voulons construire notre propre sainteté or, la volonté de maîtrise est souvent mise en échec. La vie spirituelle consiste à se laisser conduire par l'Esprit-Saint, à faire la volonté de Dieu, à reconnaître notre réel, le réel des évènements, le réel des autres comme le lieu où Dieu nous demande d'avancer à sa rencontre.

Remettre entre les mains de Dieu notre faiblesse, demander à l'Esprit-Saint de faire en nous ce que nous ne pouvons pas réaliser par nous-mêmes. Ce n'est pas facile d'accepter de reconnaître son impuissance, de faire confiance au Père comme un enfant.

La vie spirituelle commence là où l'homme accepte d'avoir le cœur brisé, broyé, là où il prend conscience de ses pauvretés, faiblesses, fragilités, péchés, et,  qu'il les remet entre les mains de Dieu.

La vie spirituelle commence là où l'homme perd ses certitudes, sa volonté de maîtrise, là où il courbe l'échine, pas comme un esclave, mais comme un homme qui sait que seul l'Esprit-Saint peut le redresser, le délivrer de sa rigidité pour lui donner la souplesse de la liberté.

Cet homme-là est devenu profondément disponible :

• il ne cherche plus à saisir, il écoute.
• il ne veut plus posséder, il admire,
• il ne souhaite plus dominer, il laisse l'autre advenir à lui-même et il est capable de s'ajuster à lui.

Agir ne lui pèse pas, car il a remis les résultats de son action entre les mains de Dieu. Il n'a plus besoin d'être reconnu, il est sûr de Celui qui le guide ; c'est lui qui est reconnaissant et qui vit dans l'action de grâces. Il a cessé d'être inquiet pour devenir paisible. Il ne juge plus, il est plein de compassion.

Celui qui vit ainsi dans la liberté de !'Esprit, demeure dans la paix, même s'il porte le poids du jour et de la chaleur. »

Père Patrice