Homélie du 21 mai 2023

Homélie du 21 mai 2023

Homélie 7ème dimanche de Pâques (A)

21 mai 2023

La Parole de Dieu a une qualité étonnante : elle est capable de nous parler avec autre chose que de simples discours. Nous sommes souvent attentifs aux paroles que Jésus prononce dans l’Évangile et plus indifférents au contexte dans lequel il prononce ces paroles. Pourtant la Parole s’est incarnée en un lieu et en un temps précis. Tout ce contexte qui peut nous paraître anecdotique, le Christ l’assume et va même l’utiliser pour donner encore plus d’impact à sa Parole.

Aujourd’hui j’aimerais m’attarder avec vous sur les lieux où nous entrainent les textes de la liturgie de ce dimanche. La première lecture nous dit que les apôtres viennent de vivre l’évènement inouï de l’Ascension au milieu du Mont des Oliviers et ils retournent ensuite à Jérusalem, dans la chambre haute c’est-à-dire au lieu du Cénacle. L’Évangile quant à lui nous donne à entendre la dernière prière de Jésus, alors qu’il est encore au Cénacle pour vivre la Sainte Cène avec ses apôtres et qu’il va partir pour le Mont des Oliviers.

D’un côté la nuit du Jeudi Saint avec son lot de ténèbres, d’angoisse, de trahison, de peur (Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe[1]). L’impression que le Fils de Dieu est tenu en échec et que la mort va triompher.

De l’autre côté, le jour du Jeudi de l’Ascension : la promesse que nous ne serons plus jamais seul, que l’Esprit-Saint viendra sur nous. La vision d’une nuée qui élève le Fils de l’Homme vers la gloire du Père. En quelque sorte une fenêtre qui s’ouvre entre le ciel et la terre.

C’est sur le même lieu, au Mont des Oliviers, que ces deux évènements que tout oppose vont se dérouler. Le Christ aurait pu choisir un autre lieu pour vivre son Ascension, un lieu différent pour montrer la nouveauté du salut auquel nous prenons part. Mais ce n’est pas innocent que Jésus choisisse ce lieu chargé de sens. C’est sur ce lieu de l’Agonie, où tout semble désespéré, qu’il veut prendre appui pour son Ascension. Les lieux ténébreux de nos vies ne sont pas voués à disparaître. Le Seigneur ne veut pas nous amputer d’une part de notre vie, d’une part de notre histoire. Il veut sauver en nous ces lieux apparemment perdus. Il veut transformer ces lieux, non plus en source de lamentation ou de gémissement mais en occasion de nous retourner vers lui, de nous laisser élever par lui. Le lieu de notre agonie peut devenir le lieu de notre ascension.

Mais comment ? Comment réussir à vivre une conversion aussi radicale de notre vie, de notre histoire ?

Il faut bien voir que le Christ se prépare avant d’aller vivre sa Passion. Il établit un lien très spécial avec ses apôtres alors qu’il est au Cénacle. Il leur fait comprendre qu’il sera pour toujours avec eux par le mystère de l’Eucharistie. Une fois que Jésus leur a transmis cette source de l’Eucharistie, il va pouvoir sortir du Cénacle pour accomplir jusqu’au bout sa mission.

Et que vont faire les apôtres après l’Ascension ?

Ils retournent ensemble au Cénacle. Ils retournent ensemble dans ce lieu fondateur de ce qu’ils ont vécu. Ce Cénacle, c’est le lieu du lavement des pieds, de la Cène, des apparitions du Christ ressuscité, et de la Pentecôte ! C’est le lieu où ils ont expérimenté cette proximité avec Dieu. Nous pourrions tous nous poser la question : quel est mon cénacle ? Quel est ce lieu source dans lequel je peux puiser la force de sortir pour affronter l’adversité ? Ce lieu dans lequel j’aime revenir pour retrouver cette proximité avec Dieu ?

Mon cénacle personnel, n’est-il pas ce lieu au fond de mon cœur, auquel j’accède par la prière ?

« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière[2] ». Dans quel état est ma vie de prière en ce moment ? Comment j’habite ce cénacle où Dieu m’attend et où il veut se communiquer ? C’est la question qui nous est posée dans notre méditation paroissiale durant ce temps pascal. Si la liturgie de ce jour nous invite à nous poser cette question à la veille de la Pentecôte, c’est pour que nous nous tenions dans notre cénacle afin de recevoir l’Esprit-Saint !

Profitons de cette semaine pour retrouver ce chemin de la prière personnelle. Prenons par exemple un petit passage de la Parole de Dieu chaque jour, prenons le temps de rencontrer le Seigneur dans un instant de prière silencieuse ou encore prenons le temps de méditer cette belle prière du Veni Sancte Spiritus qui sera chantée dimanche prochain et qui se trouve dans notre livret paroissial.

Viens Esprit-Saint, viens en nos cœurs pour qu’ils puissent accueillir les dons de ta grâce. Et si nos cœurs sont froids, rends-les brulants par ton amour.  Amen.

 

Votre Vicaire P. Thibault De Bruyn

[1] Lc 22, 42.

[2] Ac 1, 14.

Cathédrale Saint-Pierre de Vannes

Ouverte tous les jours de 8h30 à 19h00 sans interruption.

Presbytère : 22 Rue des Chanoines
Tél : 02 97 47 10 88
Permanences d'accueil :
du lundi au vendredi (sauf l'été)
9h30 à 12h00 et de 14h30 à 17h30
Le samedi de 9h30 à 12h00


 Ecole catholique Jehanne d'Arc - Vannes

Diocèse de Vannes

site internet : http://www.vannes.catholique.fr

Maison du Diocèse
55 rue Monseigneur Tréhiou
CS 92241 – 56007 Vannes Cedex

Evéché : 14, rue de l’Evêché – CS 82003
56 001 VANNES Cedex


L'Eglise Catholique de France

Autres paroisses de Vannes

Paroisse Saint-Patern
4 Place Sainte Catherine - 02 97 46 16 84

Paroisse Notre-Dame de Lourdes
50 rue de la Brise - 02 97 63 47 89

Paroisse Saint-Pie X
8 Rue Saint Pie X - 02 97 63 12 56

Paroisse Saint Vincent Ferrier
59 rue des Vénètes - 02 97 63 22 03

Paroisse Saint-Guen
28 rue Irène Joliot Curie - 02 97 47 24 26

Politique en matière de cookies

Ce site web utilise des cookies qui sont nécessaires à son fonctionnement et requis pour atteindre les objectifs illustrés dans la politique de confidentialité et de gestion des cookies. Nous ne faisons pas de publicité ni de tracking. En acceptant ceci OU en faisant défiler cette page OU en continuant à naviguer, vous acceptez notre politique de confidentialité.