Homélie du 28 Avril 2024

Homélie du 28 Avril 2024

Homélie 5ème dimanche de Pâques (B)

En ce cinquième dimanche de Pâques, notre itinéraire spirituel dans le sillage de la joie pascale continue. Cela fait déjà cinq semaines que nous avons fêté le mystère le plus important de notre foi : la Résurrection de Jésus. Néanmoins, la lumière que nous avons reçue lors de cette fête est toujours bien présente parmi nous. Elle est présente, mais elle n’est pas figée. Le temps pascal ne consiste pas à regarder la colonne de cire du cierge pascal diminuer comme un sablier qui marquerait le temps qui passe. Le temps pascal consiste à faire ce chemin entre la lumière de la Résurrection et le feu de la Pentecôte. C’est un temps d’illumination intérieure pour qu’au jour où nous éteindrons ce cierge pascal, la lumière de Dieu ne s’éteigne pas mais que nous soyons chacun des porteurs de cette lumière à l’extérieur de l’église.

Pour devenir des porteurs de lumière, la Parole de Dieu nous indique le chemin. Cette semaine, c’est par l’image de la vigne que Jésus tente de nous faire comprendre comment nous pouvons véritablement lui plaire. Dans l’Ancien Testament, parler de la vigne, c’est parler de l’Alliance que Dieu fait avec les hommes. Lorsque Jésus dit qu’il est la vraie vigne et son Père le vigneron, ses apôtres comprennent que ce que Jésus va dire est d’une importance capitale. Jésus nous replace devant la grande question de notre vie : sommes-nous des sarments secs, bons à jeter au feu, ou bien sommes-nous des sarments qui portent du fruit en abondance ?

Quel type de sarment suis-je dans la vigne du Seigneur ? Chacun devrait prendre le temps de se poser cette question car il en va de notre salut. Quiconque examine en vérité sa vie se rend vite compte qu’il traîne souvent de nombreux sarments secs. Et celui qui est de bonne volonté aura déjà essayé de retirer ces sarments secs de sa vie mais souvent sans résultat. Ils sont toujours là, ils ne portent pas de fruit et empêche que nous en portions ailleurs.

Alors voici une bonne nouvelle : c’est le Père qui est le vigneron ! Ce n’est pas à nous qu’il revient de tailler nos vieux sarments mais nous devons nous laisser émonder par le Père. C’est lui qui sait retirer ce qu’il faut pour qu’un nouveau rameau surgisse dans nos vies. C’est la première bonne nouvelle.

Mais attention, se laisser faire, ce n’est pas ne rien faire ! Se laisser faire, c’est donner à Dieu les meilleures conditions pour qu’il puisse agir efficacement. Parmi les conditions à mettre en place, je ne citerai que les deux les plus fondamentales :

  • La prière: est-ce que je donne concrètement à Dieu le temps de me façonner, de me parler, de demeurer avec moi ?
  • Le service: est-ce que j’ose me lancer sur des chemins nouveaux où je peux me donner et par lesquels le Seigneur peut me faire porter du fruit ?

Pour être un sarment qui porte du fruit, il nous faut mettre en place dans nos vies ces deux conditions, sinon nous tournerons toujours en rond. C’est là que nous pouvons véritablement mettre en pratique le don de Force. Ce don de l’Esprit-Saint est là pour nous faire passer de l’intention à l’action : « Ah oui, j’aimerais bien prendre des temps de prières mais je n’arrive pas à m’y tenir » ou bien « J’ai tellement de choses à faire que je n’ai pas le temps de m’engager dans un service ». C’est face à ces questions qu’il faut de la force. Oui, être fidèle dans la prière c’est exigeant, oui s’engager sur un service demande certains renoncements. Mais n’oublions pas, c’est grâce à cela que Dieu peut faire de nous des sarments vigoureux et qui donnent du fruit en abondance. C’est aussi par ce chemin que nous pourrons goûter la vraie joie, celle de faire la volonté de Dieu.

J’aimerai terminer par la deuxième bonne nouvelle de ce texte : c’est que la vigne c’est le Christ. Nous ne sommes pas seuls pour mettre en place ces conditions dans nos vies. Nous sommes greffés sur le Christ. C’est Lui qui vient puiser en Dieu les grâce dont nous avons besoin. C’est lui qui nous donne son Esprit-Saint pour qu’il vienne nous vivifier. La vigne véritable, l’Alliance nouvelle et éternelle, il va lui faire porter du fruit par l’offrande de sa vie.

Dans quelques instants, nous allons offrir à Dieu le vin, « fruit de la vigne et du travail des hommes ». Chacun de nous, nous pourrons alors offrir au Seigneur notre labeur, nos efforts pour qu’il puisse agir en nous. Au cœur du sacrifice eucharistique, soyons sûrs que ce que nous offrons à Dieu par notre engagement dans la prière et le service sera vivifié par son Esprit-Saint et portera du fruit en abondance.

Amen.

Père Thibault de Bruyn

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