Homélie du 25 Février 2024

Homélie du 25 Février 2024

Homélie 2ème dimanche de Carême (B)

25 février 2024

Parmi les techniques de communication aujourd’hui, on aime bien faire des teasers, des bande annonces, pour éveiller l’attention du public et pour le tenir en haleine jusqu’à l’arrivée de l’évènement annoncé. Eh bien ce n’est pas nouveau ! Jésus avait déjà employé cette technique : la Transfiguration est en quelque sorte le teaser de la Résurrection !

Plus sérieusement, si ce miracle étonnant se produit, c’est pour nous montrer que le point central de notre foi est bel et bien la Résurrection.

Ce miracle de la Transfiguration est assez singulier car « il ne sert à rien ». Comprenez qu’il ne s’agit ni d’une guérison de malade, ni du pardon d’un pécheur, ni d’une multiplication de pains pour des foules, ni de transformer l’eau en vin pour les convives de la noce. Pour tous ces miracles, des personnes demandent à Jésus de leur venir en aide. A contrario, ce miracle de la Transfiguration ne répond apparemment à aucun besoin, d’ailleurs les apôtres qui sont avec Jésus n’ont rien demandé. Et pourtant il répond au besoin le plus fondamental de tout être humain : celui de voir Dieu. Nous sommes faits pour voir Dieu, tout notre être ne trouvera son bonheur parfait qu’en contemplant Dieu et pourtant nous oublions trop souvent de demander au Seigneur de le voir…

Alors ce miracle de la Transfiguration est un cadeau de Dieu pour nous rappeler le vrai sens de notre vie. D’ailleurs, St Pierre ne s’y trompe pas lorsqu’il dit : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! ». Oui, c’est le plus grand bonheur que d’être en présence de la gloire de Dieu. On voit même que Pierre cherche le moyen de faire durer ce bonheur : « dressons donc trois tentes ». Mais ce bonheur ne va pas durer et il va falloir redescendre de la montagne.

C’est ainsi que nous pouvons comprendre la place de la Transfiguration dans notre vie. La Transfiguration est comme un pont entre le baptême et la résurrection. Lors de notre baptême, la vie de Dieu nous est donnée en germe et lors de la résurrection, nous serons en parfaite communion avec Dieu. Mais vous comme moi, nous ne sommes plus au jour de notre baptême et nous ne sommes pas encore au jour de notre résurrection. Nous vivons ce temps de la transfiguration. St Paul le dira magnifiquement : « nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, allant de gloire en gloire, par le Seigneur, qui est Esprit[1]. » Nous sommes invités à avancer de gloire en gloire, de transfiguration en transfiguration. C’est le sens de notre carême et c’est le sens de toute notre vie chrétienne. C’est cela qui nous donne la force d’accepter le commandement de Jésus : « Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive[2]. » Il s’agit donc de porter notre croix, mais de le faire avec les yeux fixés sur la lumière de la Résurrection. Jésus ne nous laisse pas dans les ténèbres avec nos croix mais dès ici-bas, il vient mettre sa lumière sur notre chemin.

C’est ce que dira à sa manière Saint Charles de Foucauld :

« Que vous êtes bon, mon Dieu, de fortifier les âmes par des douceurs, des faveurs, dans la mesure où elles en ont besoin pour supporter les croix à venir… St Pierre, le fondement de l’Église, St Jacques, le premier apôtre martyr, St Jean, le dernier survivant des douze, celui qui aura à combattre le plus longtemps, montent avec Vous au Thabor, où Vous leur donnez et cette preuve de Votre divinité et cette jouissance indicible de la contemplation de Votre beauté radieuse… Vous fortifiez leur foi et leur cœur en prévision des luttes à venir… […] Que vous êtes bon, mon Dieu, de donner toujours à nos pauvres âmes, si faibles, force, lumière, amour dans la mesure qu’il leur faut pour accomplir les travaux que Vous leur destinez[3]. » 

Voilà le sens à donner à notre carême : puiser en Dieu la lumière et la force pour porter nos croix. Le Seigneur ne nous laisse pas livrés à nous-même dans nos difficultés, mais il élève nos regards pour reprendre conscience que le seul et unique but de notre vie c’est de voir Dieu. Amen.

Père Thibault de Bruyn

 

[1] 2Co 3,18.

[2] Mt 16,24.

[3] CHARLES DE FOUCAULD, La Bonté de Dieu. Méditations sur les saints Evangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, pp. 153-154.

Cathédrale Saint-Pierre de Vannes

Ouverte tous les jours de 8h30 à 19h00 sans interruption.

Presbytère : 22 Rue des Chanoines
Tél : 02 97 47 10 88
Permanences d'accueil :
du lundi au vendredi (sauf l'été)
9h30 à 12h00 et de 14h30 à 17h30
Le samedi de 9h30 à 12h00


 Ecole catholique Jehanne d'Arc - Vannes

Diocèse de Vannes

site internet : http://www.vannes.catholique.fr

Maison du Diocèse
55 rue Monseigneur Tréhiou
CS 92241 – 56007 Vannes Cedex

Evéché : 14, rue de l’Evêché – CS 82003
56 001 VANNES Cedex


L'Eglise Catholique de France

Autres paroisses de Vannes

Paroisse Saint-Patern
4 Place Sainte Catherine - 02 97 46 16 84

Paroisse Notre-Dame de Lourdes
50 rue de la Brise - 02 97 63 47 89

Paroisse Saint-Pie X
8 Rue Saint Pie X - 02 97 63 12 56

Paroisse Saint Vincent Ferrier
59 rue des Vénètes - 02 97 63 22 03

Paroisse Saint-Guen
28 rue Irène Joliot Curie - 02 97 47 24 26

Politique en matière de cookies

Ce site web utilise des cookies qui sont nécessaires à son fonctionnement et requis pour atteindre les objectifs illustrés dans la politique de confidentialité et de gestion des cookies. Nous ne faisons pas de publicité ni de tracking. En acceptant ceci OU en faisant défiler cette page OU en continuant à naviguer, vous acceptez notre politique de confidentialité.