Faim de Vie !
Depuis lundi dernier, les députés ont entamé l'examen des textes sur les soins palliatifs et l'aide à mourir.
"Non, Monsieur le Président, le choix de faire mourir et d'aider à se tuer n'est pas celui du moindre mal. C'est celui de la mort tout court. Celui de l'abandon et du refus d'aider jusqu'au bout".
La réplique adressée mardi 6 mai dernier, via les réseaux sociaux, par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, aux propos tenus la veille par Emmanuel Macron défendant l'aide à mourir comme "un moindre mal" a marqué les esprits !
Bien loin du récent propos de notre cher regretté Pape François : "On ne joue pas avec la vie" !
Comprenons bien : nous ne sommes pas ici pour défendre une position confessionnelle mais un principe d'humanité. Certes, comme croyant, notre attachement à la vie comme don reçu nous stimule et nous engage. Mais nous ne parlons pas ici en défense du dogme. Notre souci de chrétiens, partagé avec beaucoup d'autres -malades, soignants, éthiciens, juristes, philosophes, responsables d'associations- est de mettre en garde contre une fuite en avant qui fait tomber les uns après les autres les garde-fous qui protègent le respect de la vie.
Citons ici l'avocat très engagé Erwan Le Morhedec : "Ce qui soutient mon engagement, ce n'est pas tant parce que l'Église me dit que la vie est sacrée et que légaliser l'euthanasie serait une offense faite à Dieu. Ce qui me porte, c'est la certitude que la dignité de la personne humaine est inaliénable et mon attention aux plus vulnérables aussi. Des valeurs, certes, imputables à ma foi, mais qui peuvent être partagées par des non-croyants", souligne-t-il.
Soyons bien prévenus chers paroissiens ! La loi qui arrive en discussion est plus "catastrophique" qu'on ne pouvait l’imaginer. Elle met sur le même plan 3 solutions : le libre choix, l’euthanasie et le suicide assisté. En procédant ainsi, elle fait reposer l'accès au dispositif « d’aide à mourir » sur des critères ambigus et flous, sans qu’aucune collégialité médicale ne soit capable d’y voir clair, d’autant plus que tout cela est maquillé sous un vocabulaire qui brouille les esprits !
Restons dans l'Espérance et vivons dans la persévérance !... Cette première lecture à l'Assemblée nationale n'est qu'une étape. Avant l'adoption de la loi, le parcours législatif est encore long et l'on ne peut pas exclure qu'il y ait entre temps un sursaut de sagesse. Des parlementaires réfléchissent, discernent et agissent !
Ici à Vannes, saluons la prise de position de notre députée qui a fait savoir dans un communiqué de presse signé lundi dernier, qu’elle s’opposerait à la loi sur l’aide à « faire mourir ».
De notre côté, prions et continuons à expliquer et à convaincre les personnes qui nous interrogent et impliquons-nous toujours plus au service des plus fragiles de notre société !
L'important n'est pas tant de manifester que de se manifester !
Votre Curé