Bienheureux les artisans de paix
En ces jours obscurs où la violence défigure notre humanité, l'inquiétude gagne les cœurs lourds de tristesse. Comment en serait-il autrement ?
L'Ukraine, le Proche et Moyen Orient et tant d'autres lieux à travers le monde …
Comment résister à la haine qui traverse les frontières, engendrant la violence jusqu'en notre pays et parfois tout près de nous ?
Permettez que je vous partage ici le témoignage bouleversant du médecin Palestinien
Izzeldin Abueldin Abuelaish, né à Gaza.
En 2009, il eut l'infinie douleur de perdre trois filles et une nièce lors d'un bombardement israélien. Et voici ce qu'il décida :
« Je ne vais pas haïr pour ne jamais être brisé... Je vais continuer à avancer mais pas par la haine. Parce que la haine est comme un virus contagieux, destructeur qui mène notre monde à sa perte. Je suis convaincu que ce monde peut être un monde juste, en paix et en égalité. C'est notre responsabilité d'entreprendre des actions, de nous rassembler, de faire entendre nos voix en disant : ma liberté est liée à ta liberté. »
Mais pour échapper à la tentation de haïr, expliquait-il, il faut chercher toutes les solutions possibles et justes pour parvenir à la paix. La paix ne se décrète pas, c’est un travail sur soi et un travail avec les autres.
Izzeldin Abueldin Abuelaish n'a pas haï. Il ne s'est pas résigné. Il s'est relevé !
Il a cru que l'espérance est un chemin de paix qui nécessite une authentique
révolution spirituelle. Il a cru :
Que ce qui sauve est plus fort que ce qui menace.
Que le bien sera toujours plus fort que le mal.
Que l’amour aura toujours le dernier mot.
Et, ce faisant, il a permis que l'espérance rende possible l’avènement du Bien !
On le voit, l'espérance ouvre à la vie. La haine, elle, ne conduit qu'à la mort.
Une multitude d'hommes et de femmes ont frayé sans relâche un chemin d'espérance au milieu de leurs souffrances.
Témoins de la Lumière au milieu des ténèbres de la violence, ce sont eux, ces SAINTS connus ou inconnus que l'Eglise va célébrer dans quelques jours !
Car, voici plus de 2000 ans, de la terre aujourd'hui déchirée d'Israël et de Palestine, Jésus lança cet appel éternel et universel qui est aussi une promesse de consolation, de fraternité et de paix :
« Bienheureux les artisans de paix, ils seront appelés Fils de Dieu.»
Votre curé