Homélie du 28 juillet 2024
Illustration Evangile et peinture - Berna Lopez

Homélie du 28 juillet 2024

Ce récit d’évangile que nous venons d’entendre, qui est en quelque sorte annoncé dans la première lecture, et qui est une préfiguration bien connue de l’Eucharistie, nous le connaissons tous très bien et nous avons lu et entendu de nombreux commentaires dessus.

Mais, au-delà du « miracle », c’est bien sûr ce que le Christ veut nous faire comprendre qui est important pour notre vie de foi, et qui peut nous toucher spirituellement.

Le message de Jésus, qui est contenu en filigrane dans cette histoire, c’est l’annonce de ce qu’Il est venu faire sur la terre pour nous, c’est l’annonce de sa mission rédemptrice, et c’est aussi l’annonce de NOTRE mission, de NOTRE vocation.

Mais revenons-en d’abord à l’histoire qui nous est rapportée par Jean.

Qu’est ce qu’on dit au début de ce récit ?

Que les foules suivent Jésus.

Et pourquoi Le suivent-elles ?

Parce qu’Il fait des signes prodigieux :  Il guérit des malades.

On comprend que la foule Le suive.

Et nous aujourd’hui, en 2024, est-ce que nous ne sommes pas un peu comme cette foule ?

Allez, on peut se l’avouer, on aimerait bien, de temps en temps, avoir un signe, un tout petit signe, on aurait même tendance à les rechercher ces petits signes.

On se dit qu’on n’a pas besoin de ça pour nourrir notre foi, bien sûr, mais quand même, ça nous aiderait !!

Mais que fait le Christ quand la foule se fait pressante, un peu trop pressante, après la distribution miraculeuse des pains et des poissons, et qu’elle veut en faire son roi (évidemment, quelle aubaine ! quelqu’un qui nous donne de quoi vivre sans rien faire ! gardons-Le pour nous, rien que pour nous !).

Que fait Jésus ?

Il se retire dans la montagne, seul.

Pourquoi ?

Parce que ce n’est pas ce qu’Il attend de nous.

Pour comprendre ce que le Seigneur attend de nous, attardons-nous un instant sur le jeune garçon avec ses cinq pains et ses deux poissons.

Il est vraisemblablement là avec sa famille.

Et il entend Jésus dire à ses disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

Et il entend aussi les disciples, notamment Philippe, répondre en bon gestionnaire : « mais enfin, où veux-tu qu’on aille acheter à manger pour nourrir tout ce monde ? et puis on n’a pas assez d’argent. C’est impossible. »

Sa réponse est on ne peut plus logique et cohérente : on croirait le ministre de l’Economie et des Finances !

Mais le jeune garçon, lui, ne réagit pas de la même façon.

Il a ses cinq pains et ses deux poissons, qu’il avait avec lui pour nourrir sa propre famille et il sait bien que ce n’est pas avec ça que l’on peut nourrir tout le monde : ce qu’il a est dérisoire, c’est rien.

Enfin, plus exactement, ce n’est pas rien, c’est presque rien.

Et ce presque rien, il le donne aux disciples.

Et ce presque rien se transforme en abondance, et même en surabondance puisqu’il va en rester.

Ce jeune homme a eu CONFIANCE dans les paroles de Jésus, il a eu FOI en Lui.

C’est cette confiance, cette foi, qui lui a permis de donner le peu qu’il avait.

C’est cette confiance, cette foi, qui a déclenché la grâce, en abondance, en surabondance, et sur la foule entière.

Alors, concrètement, chacun de nous pourra discerner le peu qu’il peut donner en fonction de son état de vie et de ses capacités.

Ce qu’a dit le Christ à ses disciples : « donnez-leur vous-mêmes à manger », c’est à nous tous qu’Il le dit aujourd’hui.

C’est un appel à nous ouvrir à Sa Parole, à Sa présence, à nous en nourrir, c’est un appel à l’écoute de l’Esprit-Saint, pour prendre soin, pour aimer, tous ceux que nous pouvons croiser sur notre chemin de vie.

Ce petit peu que nous avons, ce presque rien que nous pouvons donner, c’est peu, mais c’est nécessaire, notre contribution aussi modeste qu’elle soit, est indispensable : c’est Jésus qui sera notre force, qui agira à travers nous et qui transformera Lui-même ce presque rien en don de miséricorde et de paix, en surabondance.

Le Christ veut également nous faire comprendre autre chose.

Quand la foule veut en quelque sorte « mettre la main » sur Lui après cette miraculeuse multiplication des pains, celui-ci s’éloigne, Il se retire dans la montagne.

Il se retire parce qu’Il sait que la foule qui a assisté à ce signe extraordinaire ne va retenir que cela.

Les signes qu’Il nous laisse quelquefois entrevoir, ces signes que nous ne devons pas rechercher par attrait du merveilleux et du surnaturel, mais que nous devons néanmoins savoir reconnaître dans l’intimité de notre prière, ne doivent pas masquer le « grand signe », le seul, le véritable, ce pourquoi Il est venu sur la terre : sa mort et sa résurrection.

C’est sûr qu’à première vue, ce signe de la mort sur la croix, c’est moins spectaculaire, c’est moins populaire que tous les miracles accomplis auparavant : cela ressemble même plutôt à un échec.

Alors, non, ne nous arrêtons pas aux signes et aux miracles mais allons jusqu’au grand signe auxquels ils renvoient : le Fils envoyé par Son Père pour nous sauver par Sa mort et par Sa résurrection.

Jésus n’est pas venu pour changer ce que nous avons à vivre, mais pour nous aider à le vivre.

Il est venu pour témoigner de son amour, son amour infini, sa miséricorde, et nous ouvrir les portes de la vie éternelle.

Toute la vie publique de Jésus, ses actions, ses miracles, n’ont qu’un seul but : nous préparer au mystère pascal, au mystère de la croix, ce mystère d’amour de Dieu pour nous, pour que nous soyons sauvés et que nous recevions la vie.

Comme nous le dit Saint Paul dans la deuxième lecture, notre vocation nous appelle à cette espérance.

Alors, avant d’entrer dans le temps de la célébration de l’Eucharistie, prenons un instant de silence pour contempler avec reconnaissance et amour ce grand signe, le seul signe, qu’est le mystère pascal. AMEN

Philippe Vandevoorde, diacre

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